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Rares lettres de ce peintre japonais qui travailla à Montparnasse comme son ami Foujita dans les années 1920
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SOUZOUKI (Ruytchi, écrit également Ryuichi Suzuki).
Né à Yokohama (Japon).
1904-1985. Artiste-peintre, décorateur, illustrateur, lithographe, graveur et critique d’art japonais.
L.A.S. « Ruytchi Souzouki » à « Cher Madame et Monsieur » [M. et Mme Paul Fort ?].
Paris, 27 avril 1922. 2 pages in-8. En français.
Joint : L.A.S. « Ruytchi Souzouki » à « Cher Monsieur ». [Paris, 15 avril 1922]. 1 page in-8. Demande un rendez-vous.
Souzouki exprime sa gratitude : …Je suis rentré enchanté de mon voyage parmi vous. Je ne saurais trop vous remercier de votre charment accuil [sic] dont je garderai le meilleur souvenir. […] Je viens de terminer deux toiles l’Eglise de Leuville et Portrait de Paul Fort, un tableau. Chaque jour, je maintiens que j’aurai fini mes vingt deux tableaux à la fin du mois prochain… annonce-t-il. Il leur présente ses respects …sans oublier ces demoiselles et Bébé, jusqu’à Jutte et poissons rouges que je n’oublie pas…
S’il s’initie à la peinture au Japon chez Sanzo Wada, c’est au Brésil, et plus précisément à Rio de Janeiro que Ruytchi Souzouki poursuit sa formation artistique à l’école des Beaux-arts. Le poète Paul Fort, de passage au Brésil, découvre l’intensité créatrice de son travail et le décide à venir s’installer à Paris au début des années 1920. Il se lie au milieu des artistes japonais vivant dans le Montparnasse des Années Folles, présente plusieurs expositions, personnelles ou collectives et sa démarche est de plus en plus influencée par l’avant-garde figurative. Sa recherche artistique l’amène à adhérer à la démarche surréaliste en s’intéressant au dessin automatique et au collage. Il meurt pauvre et oublié en 1985.