TOUCHAGUES (Louis).
Né à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. 1893-1974.
Illustrateur et décorateur français.
Lettre Autographe à « Chère Madame Desson et Amie ».
S.l.n.d. 2 pages in-folio carré.
Très préoccupé par ses conquêtes féminines, Touchagues interroge son amie : …En m’annonçant que les yeux de velours sont venus à Chardeny. (C’est bien de la jeune fille de Toulon qu’il s’agit ? Sirène à taille fine ?) J’ai retenu mon souffle 5 minutes !!! Ne pas avoir été là pour revoir cette merveille assombrira le restant de mon existence à jamais ! Ainsi toutouche touché par les Nymphes sera-t-il impuissant devant le destin qui en ecarte une, et des plus belles. A propos je devais emmener une ravissante fille Evelyne – je l’appelle Eve, ça lui va bien ! Mais au dernier moment ses parents n’ont pas voulu la laisser partir car elle vient juste d’être majeure et c’est encore trop « frais » m’ont-ils dit pour qu’elle puisse faire ce qu’elle veut. Une « nouvelle » que je n’ai jamais vue m’ecrit de Londres en m’exposant : Je suis la femme que vous cherchez des amis me l’ont dit et je correspond à votre idéal esthetique ! Je lui ai envoyé mon questionnaire habituel et si elle correspond aux mensurations et aux adaptations necessaires, je la ferai venir à Chardeny en remplaçement, celles que je voudrait emmener maintenant de Paris étant déjà trop engagées. Elle s’appelle Edith [la londonienne] et on en a pas encore eu des comme ça ! Enfin je suis gonflé pour en finir les fresques de Chardeny avec ou sans femme car : peut-être finalement irai-je seul en esperant une aventure dans le genre « yeux de velours »…
Illustrateur-dessinateur au début de sa carrière, Louis Touchagues expose en tant que peintre aux côtés de Chagall, Dufy, Zadkine, Marie Laurencin… Il travaille à l’Atelier pour le metteur en scène Charles Dullin, et à la Comédie-Française pour Louis Jouvet, où il réalise e décor du bar-fumoir. Il peint de nombreuses fresques, notamment à la Chapelle de l’Ermitage du Mont Cindre à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or près de Lyon. C’est également à Louis Touchagues que l’on doit les verres peints de la verrière du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.