Rare lettre de jeunesse du peintre, théoricien du Cubisme, au début de la Grande Guerre
...Pour peindre les verres il faut simplement une couleur spécialement préparée qu’on trouve facilement à Paris et nullement à Toul...
GLEIZES (Albert).
Né à Paris. 1881-1953.
Peintre, dessinateur, graveur, théoricien du Cubisme.
L.A.S. « Albert Gleizes » à « Mon cher ami ».
Toul, Caserne Ney, 167e SHR, sans date [1914]. 1 page in-folio.
C’est depuis la caserne Ney, à Toul, où Gleizes a été mobilisé dès le début de la guerre de 1914 qu’il envoie ...les coloris des tapis et deux idées pour ceux des maisons. J’en ferai peut-être d’autres mais j’aime aussi pour le moment faire quelques projets des projections et des indications costumes. Pour peindre les verres il faut simplement une couleur spécialement préparée qu’on trouve facilement à Paris et nullement à Toul. En son heure je vous prierai de m’en faire parvenir... Il lui a été impossible de lui télégraphier ...J’en fûs (sic) réduit à vous adresser aussitôt une carte postale. J’espère qu’elle est parvenue...
Albert Gleizes et Jean Metzinger ont écrit le premier traité majeur sur le cubisme, Du "Cubisme", en 1912. Gleizes était un membre fondateur de la Section d'Or. Il a également été membre de Der Sturm, et ses nombreux écrits théoriques ont été d’abord appréciés en Allemagne, en particulier au Bauhaus où ses idées ont été prises en considération. Gleizes a passé quatre années cruciales à New York, et a joué un rôle important dans l'évolution de l'art moderne en Amérique. Il a été membre de la Société des artistes indépendants, fondateur de l'Association Ernest Renan, l'un des fondateurs et participant à l'Abbaye de Créteil.
Gleizes a exposé régulièrement chez Léonce Rosenberg à la Galerie de L'Effort Moderne (Paris).
Des années 1920 aux années 1930 une grande partie de son énergie passa dans l'écriture (La Peinture et ses lois (Paris, 1923), Vers une conscience plastique : La Forme et l'histoire (Paris, 1932) et Homocentrisme (Sablons, 1937).
Étant l'un des principaux représentants du cubisme, Gleizes considère toute son œuvre ultérieure comme un développement logique de l'esthétique cubiste.