GRUN (Alphonse), juriste et journaliste. 2 lettres autographes (G 5059)

GRÜN (Alphonse). Né à Strasbourg. 1801-1866.

Juriste et journaliste français. 

1 L.A.S. « Al. Grün » à « mon cher ami ». 1 L.A.S. « Al. Grün » à « mon cher Armand ».

Paris, 31 mars 1851. 1 page in-8. Paris, 15 février 1853. 1 page ½ in-8.

En-tête imprimée du « ministère d’état et de la maison de l’empereur ».  Suscription avec marques postales.

On joint l'article intitulé "Des crèches en Angleterre".

Grün envoie à son ami ses dernières publications : 

…Je t’envoie les trois dernières petites choses que j’ai publiées. Puisses tu les lire avec quelque intérêt. Je te recommande au besoin les publications de notre association pour l’éducation populaire. C’est à répandre dans les campagnes et partout dans le peuple…

Grün donne de ses nouvelles à Armand Marquiset et décrit ses dernières mésaventures professionnelles lors du changement de régime en France à la fin de l’année 1852 : 

…Le ministre d’Etat, dans les attributions du quel le moniteur a été mis il y a un an, a eu besoin de ma position et de celles de quelques uns de mes collaborateurs pour ses créatures à lui ; donc il m’a pris ma place sans façon comme sans grief. Mais comme en me déplaçant, il avait poussé l’iniquité jusqu’à ne me pourvoir de rien, j’ai d’abord constaté qu’il n’avait aucun reproche à me faire ; comme conséquence, j’ai posé soit auprès du Président que j’ai vu, soit auprès du ministre, mon droit à une compensation. Des personnes influentes sont intervenues qui ont fait comprendre le tort qu’on avait eu et la nécéssité de le réparer. On ne m’a pas accordé ce que je demandais : mais on m’a nommé archiviste de la couronne, position modeste, mais qui me laissera du loisir  pour des travaux personnels, et pour me préparer à autre chose j’ai quitté la rue des Poitevins, et suis venu percher au 4e rue Jacob 19, avec Victoire et la fille cadette : l’aînée vient de se marier il y a huit jours…

Après des études classiques à Strasbourg, Grün fit son droit à la faculté et obtint la licence. Il s’inscrivit au barreau de Besançon puis à celui de Paris. Il abandonna les plaidoiries pour se consacrer à la rédaction du Journal de Paris, puis du Journal général de la France (1836-1839), enfin du Moniteur universel (1840-1852). En 1853, après le coup d’état de Napoléon III et le changement de régime politique, il devint archiviste de la Couronne et trois ans plus tard chef de la section législative et judiciaire des archives de l’Empire.