FUNCK-BRENTANO (Frantz). Historien, archiviste-paléographe. 8 lettres + 1 carte postale (Réf. E 10181)
Belle correspondance sur leurs travaux littéraires, notamment les ouvrages écrits en collaboration :
Les Nouvellistes (Hachette, 1905) et Figaro et ses devanciers (id., 1909).
FUNCK-BRENTANO (Frantz). Né au Château de Munsbach, Grand Duché du Luxembourg. 1862-1947.
Historien, conférencier, auteur dramatique. Archiviste-paléographe.
Bibliothécaire de l’Arsenal. Membre de l’Institut, Académie des sciences morales et politiques.
8 L.A.S. + 1 Carte postale A.S. « Frantz Funck Brentano » à Henri Quentin (dit Paul d’Estrée, 1828-1932).
New-York, Montfermeil, de décembre 1904 à décembre 1911.
Formats in-8 et in-12, une lettre à l’en-tête de la Bibliothèque de l’Arsenal.
- Lettre écrite depuis New-York, du 17 déc. 1904, date de ses premiers pas littéraires aux États-Unis, ...Nos Nouvellistes vont-ils bien. Il me semble qu’une nouvelle édition doit être en préparation. La 1ère édition de mon autre livre Joliclerc qui a paru en même temps a été épuisée en quinze jours. Voici une lettre de Victorien Sardou (copie à la machine). Je vous prierai de vouloir bien, d’une part, et avec la librairie Hachette de l’autre, de faire faire la photographie du tableau en question (par les soins de la librairie Hachette) et de faire insérer la gravure dans la nouvelle édition de notre livre, à la place que vous fixerez. Je vous laisse le soin de rédiger la légende au bas de la gravure. Insistez, je vous prie, chez les Hachette. Dites que j’y tiens absolument (...). J’ai beaucoup de succès ici. Je fais un voyage enchanteur qui restera un beau et brillant souvenir dans ma vie... - 4 mai 1905 : décline un dîner du Trait d’Union... - 7 juillet 1908 : ...Je termine mon histoire de la Régence que je dois remettre à M. Frédéric Masson le 31 juillet. Immédiatement après je donne le dernier coup de force à Figaro... – 3 nov. 08 : Brentano vient de recevoir le nouveau roman de Paul d’Estrée (Henri Quentin) Le Père Duchesne ...La dédicace manuscrite à mon nom est délicieuse. Je vais tâcher de vous consacrer en entier ma prochaine chronique de la Revue hebdomadaire dont le tirage est de 18.000 exemplaires aujourd’hui. Je ne fais que 6 chroniques par an, au maximum. M. Charmes prend trois articles à la Revue des Deux Mondes, mais je suis obligé de les réécrire (en) entier, spécialement pour lui. C’est encore un terrible travail. Je vous citerai seul, dans une note en tête, et répéterai ces citations dans le courant de l’article, en ne citant jamais que vous... - 27 déc. 08 : ...Je viens de mettre à la poste, pour la Revue hebdomadaire ma chronique sur la Père Duchesne (...). J’ai suggéré à M. Landet, directeur de la Revue hebdomadaire de mettre dans son illustration, qui précède le texte de la Revue, un portrait d’Hébert et un fac-simile de la 1ère page d’un numéro du Père Duchesne avec la vignette. Peut-être pourriez-vous avoir la complaisance de vous mettre directement en rapport avec lui pour lui envoyer les publications précises qui lui seraient utiles pour ces deux illustrations ; peut-être même, si Ambert avait conservé des photographies, les lui communiquer... – 26 janv. 09 : remerciements. – 09 nov. 09 : prise de rendez-vous. - 23 nov. 1909 : ...Je suis heureux des bonnes nouvelles pour les articles dans les Débats. De mon côté je m’occupe de la publicité, et me suis assuré un article dans l’Illustration dont vous connaissez le grand tirage et l’importance. Je pars après demain pour Metz où je vais comme chaque année, inaugurer la saison des conférences françaises, dès mon retour je verrai les Mémoires de Brienne que vous voulez bien me communiquer ; mais je dois vous dire, cher Monsieur, qu’avant de recevoir l’honneur d’une nouvelle collaboration avec vous, je désire terminer votre troisième volume, la Presse clandestine. Voilà le livre que nous devons faire toute besogne cessante ; nous le devons à l’accueil que la critique et le public ont fait à vos deux précédents volumes... Il ajoute en p.s. : ...Il me reste un ou deux exemplaires des Nouvellistes que je tiens bien volontiers, si cela peut vous être agréable, à votre disposition... – 27 déc. 11 : ...j’ai été véritablement accablé ces temps derniers. Je désire naturellement recevoir les épreuves que je corrigerai rapidement... présente ses vœux...
Spécialiste du Moyen-Âge, diplômé de l’École des Chartes, Funck-Brentano devient conservateur à la Bibliothèque de l’Arsenal en 1885. Il s’intéresse d’abord à Philippe le Bel avant de découvrir le fonds important des archives de la Bastille dont il dresse un catalogue exhaustif et qui lui inspire de nombreux ouvrages sur les personnages de la Révolution et de l’Ancien Régime.
En 1905, il est désigné comme premier conférencier de la Fédération de l'Alliance française aux États-Unis. Dans le même temps, il était chargé par le gouvernement français d'étudier la diffusion de la littérature française aux États-Unis et au Canada, ainsi qu'à Cuba.
Élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1928, il est également président de la Société des études historiques.
Parallèlement à ses travaux d'érudition, Funck-Brentano mène une carrière littéraire (livrets, pièces de théâtre, ouvrages de vulgarisation historique) et journalistique. Il écrit en collaboration avec d’autres littérateurs dont Henri Quentin (dit Paul d’Estrée) deux ouvrages : Les Nouvellistes (Paris, Hachette, 1905) et Figaro et ses devanciers (id., ibid., 1909).
Henri Quentin, dit Paul d'Estrée (1838-1922). Docteur en pharmacie, il se passionne aussi pour la recherche historique et l’écriture, et publie, la première fois, en 1882. Le "Père Duchesne", Hébert et la Commune de Paris (1792-1794), Paris, Ambert, 1909 - Prix de l'Académie française. - Les Nouvellistes (en collaboration avec Frantz Funck-Brentano), Paris, Hachette, 1905.