ARRIGHI DE CASANOVA, duc de Padoue, général et homme politique. Lettre autographe (E 10611)

ARRIGHI DE CASANOVA (Jean-Thomas).

Né à Corte. 1778-1853.

Duc de Padoue. Cousin par alliance de Napoléon Bonaparte.

Général et homme politique de la Révolution et de l’Empire.

L.A.S. « J. T. Arrighi » à la baronne Salvage de Faverolles, dame d’honneur de la reine Hortense.

Paris, 30 décembre 1840. 1 page 1/2 in-4.

Arrighi fait part des suites données ...au sujet de la plaque réclamée par le Prince Louis [Louis-Napoléon Bonaparte, fils de la reine Hortense et futur Napoléon III]. On m’a répondu que s’il l’avait à son arrivée à Paris, elle serait facilement retrouvée et bientôt rendue, mais que si c’est à Boulogne qu’on l’a prise, on ne peut pas prendre un engagement aussi formel... Il sera nécessaire d’écrire au Procureur du Roi de cette ville afin que des perquisitions soient entreprises, et ...sans pouvoir répondre du résultat, plusieurs objets ayant été perdus dans la bagarre, avant que le Parquet ait été mis en possession de tout ce qui a été trouvé sur les accusés, comme par exemple les instruments de Chirurgie du Docteur Conneau...

C’est près de Boulogne-sur-Mer que dans la nuit du 5 au 6 août 1840, Louis-Napoléon Bonaparte débarque avec une cinquantaine de conjurés, dans l’espoir de rallier au soulèvement le 40ème régiment d’infanterie qui s’y trouve cantonné. La tentative est un échec cuisant, Louis-Napoléon est blessé et fait prisonnier. Condamné par la Cour des Pairs à une peine d’emprisonnement à perpétuité dans la forteresse de Ham, il s’en échappe après six ans de détention, regagne Londres d’où il revient lors de la révolution de 1848 qui lui permet de devenir le premier Président de la République française, le 10 décembre de cette même année.

Henri Conneau (1803-1877 ; médecin et chirurgien), ami proche du futur Napoléon III, participe à la tentative de soulèvement à Boulogne-sur-Mer en 1840 et accompagne Louis-Napoléon en détention au fort de Ham pendant 5 ans. Il permet l’évasion du prisonnier en prétendant qu’il est malade et en maintenant les gardes éloignés de la cellule au moyen d’une odeur pestilentielle.

Après le Révolution de 1848, Conneau devient le médecin personnel de Louis-Napoléon Bonaparte, titre qu’il conserve après le coup d’état et l’avènement de l’Empire. Après la défaite de Sedan et la chute de l’Empire le 4 septembre 1870, il accompagne Napoléon III en captivité puis en exil à Chislehurst en Angleterre et assiste à ses derniers moments.