FABRE de L’AUDE (Jean Pierre FABRE, dit)
Né à Carcassonne. 1755-1832.
L’un des artisans de la Révolution française. En 1789, il est député aux États-Généraux du Languedoc. Avocat au Parlement de Toulouse.
L.A.S. « « Le Cte de Fabre » à un « très honoré collègue » (Monsieur Coster).
Paris, 16 avril 1815. 1 page 1/2 in-4.
Cent-Jours : belle lettre de soutien : Fabre de l’Aude, qui vient de rentrer, a été atterré …en apprenant que vos sentiments avoient été suspectés et que vous aviez reçu l’ordre de demeurer a 12 lieues de Paris. Personne ne connoit mieux que moi la loyauté de votre caractère et de vos opinions ; ce sont celles d’un bon françois, dévoué essentiellement a Sa patrie et qui n’a pas cessé de faire des vœux pour Sa prospérité et Sa gloire. Je n’ai pas oublié la conversation que nous eûmes tête a tête il y a environ 15 mois dans la 3e Salle (?) du Sénat qui précéda celle des Séances. Je désire de cœur et d’âme de pouvoir être à portée de vous etre utile en rendant de vos opinions le témoignage le plus vrai et le plus honorable. Dites-moi un mot et je suis à vos ordres pour tout ce que vous penserez que je puis faire pour vous...
Proscrit et obligé à l’exil en raison de ses opinions modérées sous la Terreur par Robespierre, revenu en France sous le Directoire, Fabre devient député de l’Aude au Conseil des Cinq-Cents. Travailleur acharné, c’est un spécialiste des questions financières et fiscales. Il se rallie à l’Empereur durant les Cent-jours.