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A propos des démêlés du Père Hyacinthe avec la papauté.
BECKX (Pierre-Jean).
Né en Belgique. 1795-1887.
Prêtre jésuite belge, élu 22ème supérieur général de la Compagnie de Jésus.
2 L.A.S. « Pierre Beckx » et « P. Beckx » à la princesse Wittgenstein.
[Rome] 18 et 21 mars [1869]. 1 page in-8 et 1 page 1/2 in-12.
Intéressantes lettres à la princesse russo-polonaise Caroline de Sayn-Wittgenstein, qui fut la compagne de Franz Liszt de 1847 à 1861, à propos des démêlés du Père Hyacinthe avec la papauté.
...Le R.P. Hyacinthe a envoyé une carte de visite au P. Rubillon et à moi, mais il n’a pas fait une visite au Gesu ; ce que du reste nous ne pouvions pas prétendre [...] Le P. Rubillon est allé lui rendre visite en personne [...] nous conservons pour le R.P. Hyacinthe des sentiments de respect et d’amitié, et je regretterais infiniment, si par quelque malentendu la bonne harmonie venait d’être altérée... Trois jours plus tard, il répond : ...Vous parlez de critique : je vous assure, que dans notre maison je n’ai pas entendu le moindre mot contre le R.P. Hyacinthe : mais c’est notre héritage d’être soupçonné ou accusé de faire tout le mal qui se fait dans ce misérable monde. Patience. Dieu sait tout...
Joint : Charles Loyson, dit le père Hyacinthe, L.A.S. « Hyacinthe Loyson », 1er avril 1890, 1 page in-8.
Il sollicite de son correspondant un compte-rendu de son livre. Il précise, cependant ...Ce n’est point un éloge que je vous demande, mais une critique sérieuse et, au besoin, sévère. Vous me trouverez en politique comme en religion, très libéral et très autoritaire : ce qui, selon moi, n’implique nullement contradiction...
Charles Jean Marie Loyson, dit le Père Hyacinthe, dont les prises de position libérales et rationalistes lui avaient valu les critiques de Rome en 1869, s’insurgea contre la censure qu’on voulait exercer envers lui et contre le dogme de l’infaillibilité pontificale qui allait être discuté au concile œcuménique de Rome. Frappé d’excommunication majeure le 10 octobre 1869, le Père Hyacinthe quitta l’Église romaine et s’exila en Suisse après s’être marié. Il revint en France en 1878 pour créer une Église catholique indépendante.