MERMILLOD (Gaspard).
Né à Carouge. 1824-1892.
Évêque et cardinal de l’Église catholique.
L.A.S. « + Gaspard evêque exilé » à « Madame et chère fille ».
Ferney [France], 22 janvier 1877. 3 pages in-8. Papier gaufré à ses armes.
Tache dans la marge supérieure n’affectant pas le texte.
Remerciant sa correspondante de son fidèle souvenir, ...il m’a été doux au cœur..., Mermillod explique les raisons de son silence prolongé : ...les douleurs et les luttes de cette implacable persécution, un voyage à Rome, la mort de ma sainte mère à Carouge, sans que j’aie pu à cause de l’exil, la voir à ses moments suprêmes, voilà bien des raisons qui me font pardonner mon silence. [...] A Genève, les prêtres et les catholiques sont admirables de foi et d’union. Priez pour eux ; je soutiens de mes quêtes nos églises, notre clergé et nos œuvres... Et si sa santé est moins forte, il est ...heureux de la dispenser pour le service de la vérité, de la justice et le bonheur des autres...
Curé de la seule paroisse catholique de Genève, Gaspard Mermillod va se retrouver au centre d’une polémique entre le Saint-Siège et les
autorités fédérales Suisses à propos de la restauration d’un évêché catholique à Genève. Il est nommé vicaire apostolique de Genève le 16 janvier 1873, ce qui conduit à son expulsion de Suisse le 17 février 1873 et l'oblige à s'installer à Ferney. Les relations s’apaisant avec l’élection de Léon XIII au trône de Saint-Pierre, Mermillod peut rentrer en Suisse et devient évêque de Lausanne et Genève en 1883 et cardinal en 1890.