BANVILLE (Théodore Faullain de). Né à Moulins. 1823-1891.
Poète, dramaturge, critique dramatique et journaliste français. Poème Autographe Signé « Théodore de Banville » à John Payne.
S.l. [Paris], jeudi 18 avril 1878, 2 pages ½ in-8 et L.A.S. « Théodore de Banville » à « Monsieur et cher poëte » [John Payne].
Paris, 18 avril 1878, 1 page ½ in-8. Enveloppe jointe, timbre et cachets postaux.
…A toi salut, Cher Payne ! En vers anglais / Tu mets Villon, que notre vigne inspire ? / Entre les fous, aieux de Rabelais, / O bons rythmeurs du pays de Shakespeare / Vous en pouviez, je crois, choisir un pire. / Ce doux railleur, au plaisir assidu, / N’aima rien tant que le fruit défendu. / Son perruquier farouche était la brise, / Et son humeur, celle d’un chien perdu. / Prenez Villon, c’est une bonne prise/ Ce vagabond, pareil aux feux-follets, / Contre la faim et débat et conspire. / Epris du luth moins que des flageolets, / C’est à charmer Jeanneton qu’il aspire / Un cabaret fut son joyeux empire / Si bon garçon qu’il fut presque pendu…
Banville, dans cette lettre, donne à son correspondant les informations demandées : …Il n’existe pas de portrait de Villon, si ce n’est d’absolument chimérique. Mon ami, M. Alphonse Pagès, qui est un grand trouveur en a en vain cherché un lorsqu’il a fait sa publication intitulée Les Grands Poëtes Français et c’est le seul poëte dont il n’ait pu donner le portrait. Mais dans sa livraison consacrée à Villon il donne une très curieuse vignette représentant des pendus et de très curieux fac-simile…