ALAIN-FOURNIER (Henri-Alban Fournier, dit).
Né à La Chapelle d’Angillon. 1886-1914.
Écrivain, auteur du Grand Meaulnes.
Carte-L.A.S. « H. Fournier » à « Cher ami » [Jean Gustave Tronche].
Paris, 7 janvier 1910. 1 page in-12.
Fournier prévient Jean-Gustave Tronche (administrateur des éditions de la NRF) de sa visite pour le lendemain : ...Si vous ne deviez pas être chez vous dimanche matin entre 10 h 1/2 et 11 h 1/2, ou si cela vous dérangeait que je passe chez vous à cette heure - avec un ami qui désire voir La Grappe, voulez-vous être assez aimable pour m’avertir d’un mot...
Fils d’instituteurs, élève de la classe de son père, Henri-Alban Fournier vit une enfance berrichonne à La Chapelle d’Angillon. En 1910, on le retrouve chroniqueur littéraire à Paris-Journal. Il commence à publier quelques poèmes, essais, ou contes, qui connaissent quelque succès. Mais surtout il élabore lentement l'œuvre qui le rendra célèbre : Le Grand Meaulnes, paru en novembre 1913 chez Émile-Paul. Ce roman manque de peu le prix Goncourt, mais est salué presque unanimement par la critique de l'époque. Mobilisé en tant que lieutenant de réserve, Fournier fut tué dès les premiers combats.
Le tableau La Grappe, ou autour de la chanteuse, est une toile d’André Lhote, datée de 1908, qui appartenait à Jean-Gustave Tronche dont la sœur, Lucie, était une amie de jeunesse du peintre. C’est à Bordeaux en 1906 que Jacques Rivière fait la connaissance d’André Lhote. Commence alors une importante correspondance à laquelle s'associera dès 1909, Henri Alain-Fournier, ami et beau-frère de Jacques Rivière. La correspondance des trois jeunes artistes Lhote, Fournier et Rivière donne un aperçu de la mutation artistique de l’époque.