MANDIARGUES (André Pieyre de). Né à Paris. 1909-1991. Écrivain.
L.A.S. « André Pieyre de M. » à « Mon cher Félix » [le peintre Félix Labisse].
Paris, 6 août, sans date. 1 p. in-folio.
Mandiargues interroge son ami ...Je t’écris un petit mot pour savoir si tu as eu des nouvelles de ce voyage éventuel au Brésil. Un travail dont je voudrais me débarrasser va me retenir ici jusque vers le 17 ou le 18 août. À ce moment-là, je pense que je partirai pour l’Andalousie, peut-être pour Tanger, (...) et alors je serai bien obligé de renoncer au projet dont tu m’avais parlé... Il vient de découvrir en Allemagne ...un endroit d’une beauté vraiment idéale et qui semble tombé tout droit du rêve : le parc de Wilhelmshöhe, à côté de Cassel. Il faudra que tu ailles là un jour, si tu n’y es jamais allé...
Auteur prolifique, l’œuvre d’André Pieyre de Mandiargues est abondante et variée. Elle comprend notamment des poèmes, des contes, des romans, des essais, des pièces de théâtre ainsi que des traductions. Son roman La marge a obtenu le prix Goncourt en 1967 et a été adapté au cinéma en 1976.
« André Pieyre de Mandiargues, qui fut aussi un labissien, avait noté que le peintre œuvrait en pleine lumière et non dans les noires vapeurs des mondes souterrains... » (Pierre Carron, notices sur la vie et les travaux de Félix Labisse, Institut de France, 1991).
Félix Labisse, (1905-1982) est un peintre surréaliste, demeuré en marge du mouvement d’André Breton, qui ne le reconnaissait pas comme un des leurs. Cependant, de son amitié avec Christian Dotremont, il fut lié en 1947-1948 à l’aventure du Surréalisme révolutionnaire. Son œuvre fut reconnue et soutenue par Desnos, Paul Éluard, Soupault, Jacques Prévert.