COLETTE (Sidonie-Gabrielle COLETTE, dite).
Née à Saint-Sauveur-en-Puisaye. 1873-1954.
Romancière.
L.A.S. « Colette de Jouvenel » à « Chère Madame ».
Paris, s.d. (pendant la Grande-guerre, à partir de 1916). 1 page in-folio. Papier ardoise.
Colette a reçu un mot de son mari : ...Il a une permission accidentelle de 48 heures et s’en va dimanche. Je me trouve embarrassée... poursuit-elle, ...d’avoir donné rendez-vous samedi à Mme Lota Besnard, de qui j’ignore l’adresse. Puis-je avoir recours à votre extrême obligeance ? Si elle voulait venir mercredi à 2h30 ?...
En 1914, Colette est âgée de 40 ans, divorcée de Willy, son premier mari. Le temps des Claudine est révolu.
Colette écrit maintenant des chroniques dans Le Matin, dont le rédacteur en chef, Henri de Jouvenel, est devenu son époux en 1912. Mobilisé en 1914, Jouvenel rejoint Verdun. Colette
raconte après le départ des hommes mobilisés, les femmes qui travaillent, les blessés dans la capitale désertée par ses habitants. En 1915, elle va voir Henri de Jouvenel à Verdun, et pousse la curiosité un peu plus loin en Argonne. Elle en rapporte des reportages de guerre pour « Le Matin ». Ils sont édités dans « les Heures Longues » en 1917. La République, L'Éclair, La Vie parisienne, Marie-Claire, Paris-Soir veulent tous la signature de Colette. Elle publiera même dans Le Figaro. Colette a laissé un témoignage exceptionnel de la vie à l’arrière dans un recueil « La chambre éclairée » paru en 1922 qui réunit des textes publiés dans la presse des années 1917-1918.
En novembre 1916, Colette s’était installée au 69 du boulevard Suchet, dans une maison qui avait appartenu à l’actrice Ève Lavallière.