CÉLINE (Louis-Ferdinand Destouches, dit L-F.).
Né à Courbevoie. 1894-1961. Médecin et écrivain.
L.A.S. « Destouches » à son fidèle ami Paul MARTEAU.
[Issy-les-Moulineaux], 15 décembre [1954].
3 pp. in-folio. Enveloppe jointe affranchie.
Désopilante lettre de Céline à ses grands amis, pour leur souhaiter un joyeux Noël :
...Je vous vois tous les deux avec Lady Pascalyn [l’épouse de Paul Marteau] cassant la croûte sur votre faux temple pour célébrer le petit Jésus ! et au gros rouge ! et publiquement... s’amuse Céline ...Pour « Mandun » je vous demanderai la permission d’aller y regarder moi-même... Je n’ai pas rêvé... Quand vous serez de retour Avenue Barres, Perrot, on verra ce qu’il apporte, si c’est bon on vous dira merci... – C’est l’« Opera-Lulu » qui nous défend... sa plus jeune vedette a 4 ans [allusion aux cours de danse que donnait son épouse Lucette Almanzor]... Si Lady Pascalyn veut retrouver ses 20 berges, Lulu a tous les secrets... Autres choses que les cremes et massages !... et les amies de Pascalyn ! pas une grand-mère résiste ! c’est de la magie !... le veritable esoterisme ! le retour pratique dans la jeunesse !... (...). Ah, je vous disais pas ! On a six chiens ! de quoi rire !...
À son retour d’exil forcé au Danemark, L.-F. Céline et son épouse Lucette trouvèrent asile à Neuilly chez Paul Marteau, un riche industriel, admirateur de l’écrivain qui avait été présenté à Céline par Daragnès. Après l’acquisition de la maison de Meudon, Céline se remet à l’écriture, reprend son activité de médecin, tandis que sa femme donne des leçons de danse. En 1952 Céline avait opéré son retour en littérature avec la publication chez Gallimard, qui devint son éditeur attitré, de Féerie pour une autre fois, puis en 1954, de Normance.