PAULHAN (jean).
Né à Nîmes. 1884-1968. Écrivain. Élu à l’Académie française en 1963.
Directeur de la N.R.F.
L. dactylographiée S. « Jean Paulhan » à « Mon cher ami » [Pierre Abraham].
S.l. [Paris]. 24 novembre 1930. 3/4 page in-8.
En-tête « Librairie Gallimard - Éditions de la Nouvelle Revue Française » (trou de classeur, petite déchirure réparée).
Belle lettre au sujet de la publication de l’essai de Pierre Abraham sur PROUST, qui devait paraître chez Rieder : ...Il faut que vous permettiez de supprimer une phrase de votre Proust, qui me semble inexacte. C’est « après ses premiers essais, comme la phalange d’écrivains de l’Hommage de 1923 ». Mais les collaborateurs de l’Hommage connaissaient bien plus que les premiers essais de Proust ! (et « premiers essais » ne peut signifier il me semble, dans cet article, que les Pastiches, les Chroniques, le Ruskin etc.). Ils avaient lu Swann, les Jeunes Filles, Guermantes... (...). J’ai refusé bien souvent à Gaston Gallimard des indications de cet ordre. Laissez-moi refuser celle-ci à Rieder...
Éminence grise des lettres françaises, beau et noueux comme un olivier, (il est né à Nîmes), le discret Jean Paulhan (si discret que sa propre œuvre s'effaça derrière la NRF), fut directeur littéraire de la Nouvelle revue française de 1925 à 1940 et de 1953 à 1968. Il fonda parallèlement les Cahiers de la Pléiade, puis reprit, à sa reparution en 1953, la codirection de la NNRF (la « Nouvelle Nouvelle Revue Française ») avec Marcel Arland.
Il est élu à l’Académie française le 24 janvier 1963, au fauteuil de Pierre Benoit.