COURTELINE (Georges).
Né à Tours. 1858-1929.
Romancier et dramaturge. L.A.S. « G. Courteline » à « Mon cher ami » [Pierre Mortier, directeur du Gil Blas].
[Paris], 4 février 1911. 1 page in-8. Papier à lettres.
Dierx lui a communiqué le projet élaboré par son correspondant et André Antoine, le fondateur et directeur du Théâtre-Libre : ...Il est tout bonnement merveilleux. Souscrivez-vous à sa réalisation ?... En tous cas, je tiens à vous dire combien je vous applaudis tous les deux, et combien je vous remercie, vous, mon cher Pierre, personnellement, du puissant coup d’épaules que vous voulez bien nous donner, il est temps que les amitiés, les amitiés pures et simples se souviennent, lorsque les devoirs les plus élémentaires oublient au point où vous savez...
Sacha Guitry disait de lui, en parlant de son talent et de son ironie, qu’il n’avait aucun compte à rendre à Molière ! Après avoir tourné en dérision l’armée dans ses premières pièces, il s’attaque aux employés de bureau dans Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) et à la petite bourgeoisie dans Boubouroche, la célèbre nouvelle qu’André Antoine, le fondateur du Théâtre-Libre, adaptera pour sa scène parisienne en avril 1893, avec un programme joliment illustré par le peintre-graveur H.-G. Ibels. À travers ses récits ou ses pièces, croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, il a donné une remarquable description des travers de son époque, servie par des dialogues dont il a fait un des ressorts de son comique.