MAURRAS (Charles).
Né à Martigues. 1868-1952. Écrivain et homme politique.
L.A.S. « Ch Maurras » à « Cher confrère et ami » [Bernard Grasset].
Paris, 13 août [1936 ?]. 3 pp. in-8. Papier à l’en-tête et au filigrane de l’Action française.
...Tout compte fait, du moment qu’il est chimérique d’obtenir l’appel efficace souhaité, mieux vaut que vous épargniez et réserviez l’action que vous pourrez avoir sur le groupe, dont je comprends, d’ailleurs, le scrupule et qui a tout a fait raison de se montrer sensible à la loi d’airain dont il a la garde... Quant à lui, il est ...dans l’immédiat et c’est là que je dois réaliser le trop gros chiffre dont je vous ai parlé. Pour l’œuvre éparpillée dont vous me parlez si bien, combien je comprends l’objection que vous me faites ! [...] Y a-t-il un remède ? j’en doute... Il serait heureux d’échanger avec lui à ce sujet et de revoir son collaborateur Jean Vigneau. Et ...si, comme je l’espère, je vais en prison, la suite de mes mémoires politiques ne traînera pas, et je l’écrirai dans la joie...
Marqué par le milieu traditionalisme dans lequel il est élevé, Maurras se fait le défenseur d’un patriotisme qu’il qualifie lui-même de « nationalisme intégral ». Son engagement l’amène à créer le groupe des Néo-monarchistes et à fonder, en 1899, la revue de L’Action française. Militant en faveur du catholicisme comme principe d’ordre social, mais agnostique par convictions personnelles, Charles Maurras s’attire les foudres de l’Église, qui condamne L’Action française en 1926 et met à l’index plusieurs des livres de l’écrivain. Son parcours et sa pensée jouent un rôle important dans le paysage politique français de la 1ère moitié du XXe siècle.