JACOB (Max).
Né à Quimper. 1876-1944. Mort au camp de Drancy.
Peintre, poète, romancier et essayiste, il est, sans y adhérer, le précurseur du Dadaïsme et du Surréalisme.
L.A.S. « Max » à Auguste Dupouy.
Sanatorium de Kerpape [Morbihan], 20 septembre 1928. 3 pp. in-8. Enveloppe avec timbre et marques postales.
En réponse à Auguste Dupouy, Jacob explique : ...Ta carte a déjà vécu dans des valises, des malles, en chemin de fer, en auto, et dans ce portefeuille où je mets les nouvelles des amis auxquelles on tient. Tous les jours j’ai dû t’écrire, tous les jours ont été emplis de départs d’arrivées, d’installations provisoires. Il me semble qu’il y a mille ans que je ne me suis assis devant une table à écrire ou à peindre. Je profite d’un stade de huit jours près d’un ami docteur - qui te lit (entre parenthèses) – pour te donner mon adresse provisoire. Je ne puis t’en donner une autre car je ne sais plus où j’habite (sic). St Benoît est loin dans mon cœur (je ne dis pas de mon cœur) Paris est grand : on m’offre plusieurs asiles et j’y connais plusieurs hotels. Je demanderai moi-même Horace à Grasset qui me montre de l’amitié. L’amitié d’un éditeur pourrait être un bienfait des Dieux mais il n’y a qu’un seul Dieu, et ce Dieu ne s’occupe pas des éditeurs lesquels sont ou des francs-macons (sic) ou des Tartufes (sic)...
En 1921, Max Jacob, sur les conseils d’un ami prêtre, s’installe à Saint-Benoît-sur-Loire où il est hébergé dans un presbytère proche de l’abbaye.
Le docteur Benoiste-Pilloire, ami de Max Jacob, dirigeait le sanatorium de Kerpape.
On joint le catalogue de l'exposition Hommage à Max Jacob, Quimper, Musée des Beaux-Arts, 17 juin-15 août 1961, 16 pages petit in-4. La couverture est illustrée d'une reproduction d'un dessin de Jean Cocteau.