AZAÏS (Pierre Hyacinthe).
Né à Sorèze. 1766-1845. Philosophe.
L.A.S. « Azaïs ». Paris, s.d., Dimanche matin. 1 page petit in-8. Vergé filigrané.
Azaïs annonce que sa ...séance d’hier a été singulièrement satisfaisante pour moi, car je n’ai pu m’abuser sur la satisfaction de mes auditeurs. Je vous en envoye la notice... Il estime que le moment est venu de ...provoquer, en ma faveur, un cours particulier, et la lecture de mon dernier ouvrage. C’est une commission que je donne à votre zèle philosophique et à votre amitié...
Fils du compositeur et maître de musique Hyacinthe Azaïs (1741-1795), il devient organiste à l'abbaye de Villemagne, entre dans la congrégation de la doctrine chrétienne et en sort pour participer aux événements de la Révolution. Proscrit après le 18 fructidor, il reste caché durant trois ans dans un hospice de sœurs de charité. Napoléon le nomme professeur d'histoire au Prytanée de Saint-Cyr et maître de conférences à l'Athénée, puis inspecteur de la librairie à Nancy pendant les Cent-Jours, perdant cet emploi en 1815. Il devient alors publiciste et applique à la politique son optimisme philosophique.
Son double système philosophique et physique, célèbre au début du XIXe siècle, prétend expliquer par la loi des compensations toutes les
vicissitudes des destinées humaines, et par la loi de l'équilibre tous les phénomènes de la nature et du monde. Selon sa théorie, le monde obéit à deux forces suprêmes : expansion et compensation. Ce sont leurs actions et réactions qui produisent un équilibre, facteur d’une harmonie universelle