Le manuscrit, destiné à la publication, est une critique de l’exposition du Cercle Volney [Cercle artistique et littéraire, actif à Paris entre la fin du XIXe siècle et 1914.] qui présente côte à côte des œuvres de peintres reconnus et d’amateurs éclairés.
EON (Henry). Né à Rennes en 1867.
Poète breton, avocat, journaliste et critique d’art.
M.A.S. « Henry Eon » (signature apocryphe ?), intitulé Expositions - Au Cercle Volney.
S.l., 30 janvier 1899, 2 pages petit in-4 et L.A.S. « H. Eon » à Paul Redonnel, s.l.n.d., 1 page in-8.
Le manuscrit, destiné à la publication, est une critique de l’exposition du Cercle Volney [Cercle artistique et littéraire, actif à Paris entre la fin du XIXe siècle et 1914.] qui présente côte à côte des œuvres de peintres reconnus et d’amateurs éclairés.
...Avoir son nom et sa petite peinture [...] avec les œuvres de M. Carolus Duran, ou de M. Bouguereau [...] tel est le rêve que continuent de réaliser chaque année, avec la même fierté inconsciente les braves gens du cercle Volney [...]. L’assemblage de toutes ces huiles d’amateurs a ceci d’exceptionnel, pour cette fois, que rien n’y détonne. [...] Il n’y a pas, sur les murs de ces accroche-l’œil éclatants et dérisoires [...] ; Des laideurs s’étalent, il est vrai ; mais, il semble que ces laideurs aient mis des voilettes pour s’excuser et le regard [...] les effleure du moins sans heurt ni froissement... Il y relève ...une « pêcheuse de crabes » [...] qui sans doute n’a jamais vu de crabes [...], des portraits bien intentionnés, aux mines drôles... et nombre de natures mortes diverses. Le jour réservé aux familles d’exposants permet de voir que ...tout ce monde est très satisfait de lui-même. [...] Les maîtres sont acceptés, traités parfois en copains, mais il n’apparait pas que les tentatives modernes de professionnels délicats reçoivent un chaleureux accueil... Eon termine avec quelques remarques sur plusieurs tableaux et en particulier, un portrait ...d’un abbé, à l’œil goguenard, énigmatique, [...] un abbé qui, d’ailleurs, a l’air très peu clérical...
Dans sa lettre, Henry Eon remercie Paul Redonnel de l’obtention d’un permis qui va lui permettre d’aller voir son fils, malade, à St Nazaire. Il annonce son passage au retour.