ALBERT-BIROT (Pierre). Né à Angoulême. 1876-1967. Poète, imprimeur-typographe, auteur dramatique. Ami des dadaïstes, des surréalistes, il débute à la revue SIC.
2 L.A.S. « Pierre Albert-Birot » à « Cher monsieur » et « Mon cher confrère » [Roger Richard, directeur des « Cahiers des Poètes »].
S.l., 4 mars 1937 et Paris, 17 février 1948. 1 p. in-4. et 1 p. in-8.
Sont joints :
- une notice biographique autographe (1 p. in-4).
- une plaquette in-12 en édition originale de « Deux poètes, deux poèmes » : Albert-Birot, Jean Follain » (exemplaire numéroté « 24 », signé par les deux auteurs, Éditions des Canettes.
Dans la lettre du 4 mars 1937, Albert-Birot confirme : ...Entendu pour les « Poèmes du mois ». Mais j’ai d’autres bouquins à mettre en vente. Je vais en préparer un paquet et je pourrais, soit le mettre à votre disposition chez ma concierge, soit vous le porter le soir de la séance, à votre choix, téléphonez moi (...) pour me dire ce que vous décidez. D’autre part comme je lirai un chapitre de Grabinoulor voyez donc mon éditeur Denoël, 19 rue Amélie paris 7e il vous en confiera quelques exemplaires, c’est tout indiqué...
Dans celle du 17 février 1948, il prévient : ...J’ai horreur de toutes ces histoires biographiques. J’ai ramassé en ces quelques lignes une assez longue étude qui a été faite sur moi. En principe, cela ne sert jamais à rien, pas plus que les anthologies d’ailleurs, surtout pour des poètes à mille facettes...
Je ne sais si vous avez appris à la Radio que j’ai deux choses acceptées, « Les femmes pliantes » et un poème radiophonique qui doit entrer bientôt en répétition. Je vais faire là tout un apprentissage de cet art de l’oreille...
Il ajoute à sa lettre du 17 février la version manuscrite des quelques lignes biographiques annoncées : ...Jusqu’à sa 30e année il se cherche : sa curiosité est égale pour les arts, les sciences et les lettres. Au début de 1916 il sort le 1er Numéro de la revue « SIC », qui va vivre pendant quatre ans. Ce nom mystérieux est une affirmation de la vie, alors que tout est menacé de mort « nous disons OUI et point NON » Apollinaire et Reverdy collaborent tardivement, et là firent leurs premières armes bien des jeunes, Soupault, Aragon, Radiguet, Drieu la Rochelle...
Pierre Albert-Birot s’est beaucoup occupé d’art dramatique. Il ne fut pas sans influence sur Apollinaire à qui il fit écrire Les mamelles de Tirésias dont il donna l’unique représentation le 24 Juin 1917 (...). En 1929 il a créé un théâtre qui a vécu 3 mois : LE PLATEAU. Détail original : il s’imprime lui-même (...). La caractéristique de ce poète, dit un critique, me paraît être une combinaison d’une émotion sincère et profonde avec une fantaisie tour- à-tour nourrie de l’observation la plus précise ou soulever par l’élan le plus imprévu au-delà des choses de la Terre... Suit une liste de ses œuvres, sous les dénominations : « Poèmes », « Théâtre », « Livres de prose »...