KARR (Alphonse). Né à Paris. 1808-1890. Écrivain, journaliste.
Manuscrit autographe signé « Alphonse Karr », titré « Un Bal au cinquième étage ». S.l.n.d. [1833].
24 pp. in-8, vélin bleu ancien, montées sur onglets, reliées en un volume in-12, demi-basane rouge sanguine, plats de papier marbré, dos lisse portant le titre or en long, non rogné.
Manuscrit complet présentant de nombreuses corrections, de ce charmant texte, un des premiers écrits d’Alphonse Karr qui évoque avec nostalgie ...ces souvenirs de jeunesse qu’un hasard nous a fait rappeler ; ces jours que nous dépensions sans compter, à cet âge où on se croit d’années et de bonheur un trésor inépuisable, tiennent mon esprit sous un tel charme, que j’ai peine à le rompre. La vie se partage en deux moitiés : l’une pleine d’espérances qui ne doivent pas se réaliser : l’autre, livrée aux regrets de bonheurs dont nous n’avons pas joui ; car ce qui nous semblait si beau dans l’avenir, ce qui, lorsque nous l’avons atteint, ne nous a donné que désappointement et dégoût, reprend sa magie dans le passé. L’espérance et le souvenir ont le même charme et le même prestige : c’est l’éloignement...
Puis, Alphonse Karr nous fait revivre sa vie agitée d’étudiant à Paris, et l’organisation du bal qui donne le titre au récit...
Ce texte, comme témoignage de la vie estudiantine au début du siècle, fut offert par l’auteur au célèbre libraire-éditeur des romantiques, Pierre-François Ladvocat (dépeint par Balzac dans les Illusions perdues), qui le publia en 1833 dans le tome XI d’un recueil collectif « Paris ou Le livre des Cent-et-un » (primitivement sous le titre « Le Diable boiteux à Paris »).