MICHAUD Joseph François. Historien, journaliste. Lettre et Manuscrit ("Notes sur Le Caire") (Réf. E 10413)
Dans la lettre, Michaud sollicite une aide auprès de l'orientaliste (élève de Sacy) Joseph-Toussaint Reinaud : ...pour que je puisse dire quelques mots du vol(ume) de chansons arabes...
Dans le manuscrit joint Michaud rapporte quelques particularités culinaires cairotes observées lors de son voyage en 1831.
MICHAUD (Joseph François).
Né à Albens. 1767-1839.
Historien, journaliste.
Membre de l’Académie française.
L.A.S. « Michaud » à « Mon cher Reinaud ».
S.l.n.d. 1 page in-12 avec tampon de ses initiales.
Joint : M.A.S. « Michaud », titré « Notes sur le Caire ». S.l.n.d. 2 pp. petit in-4, papier ligné.
Les 3 pièces, collées en plein sur un feuillet vélin vert.
Dans la lettre, Michaud sollicite l’aide de l’orientaliste Joseph Toussaint Reinaud pour la rédaction d’un article, ...pour que je puisse dire quelques mots du vol(ume) de chansons arabes ; quelles sont ces chansons, quel est leur esprit et leur caractère ; sont-elles toutes des chansons galantes, y a-t-il de satiriques, de purement morales (...) ; pardon de mon importunité ; mais je ne puis rien dire de raisonnable sans vous...
L’historien et orientaliste Joseph Toussaint Reinaud (1795-1867) entre en 1834 au département des manuscrits orientaux à la Bibliothèque royale de Paris et, en 1838, après la mort de De Sacy (son maître), il lui succède à la chaire des langues orientales.
Dans le manuscrit joint, Michaud rapporte certaines particularités culinaires cairotes observées lors d’un voyage en Orient (mai 1831) :
...La manière de vivre du peuple annonce des habitudes de sobriété ; le pain qu’on fait au Caire est sans levain, mal cuit ; il a peu de saveur ; les fèves sont l’aliment le plus commun ; on fait fermenter les fèves dans l’eau (...) ; le peuple mange peu de viande, de la chair de buffle ou de chameau, du mouton, des poulets (...), des pigeons apportés du delta ; le peuple se nourrit aussi d’une pâte appelée sirgg, formée de graines de sésame ; on mange aussi des dattes ; mais ce que la multitude préfère, ce sont les concombres et les fruits verts ; dans toutes nos courses, nous voyons des gens du peuple mangeant de la salade verte, (...), des graines de pois chiche, qu’on vend dans les rues. L’oignon n’a point perdu le privilège qu’il avait dans l’antiquité de nourrir le peuple égyptien...
En mai 1830, à 63 ans, Michaud entreprit avec son acolyte Poujoulat un voyage en Orient qui les mène de Grèce, à Constantinople et Jérusalem. Poujoulat rentra seul à Paris tandis que Michaud se rendait en Égypte. En mai 1831, ils publient ensemble l'échange de leurs lettres dans Correspondance d'Orient (en 7 volumes).