Rare et belle lettre de Senancour à l’attention de George Sand (par l'intermédiaire de son éditeur) suite à un article ; l’auteur de « Lélia » œuvra à rendre célèbre l'auteur d'Obermann dans les années 1830
SENANCOUR (Etienne Pivert de).
Né à Paris. 1770-1846. Écrivain pré-romantique.
Auteur d’Obermann. L.A.S. « Senancour » à Abel Ledoux, son éditeur. S.l.n.d. [1833].
1 page in-8., feuillet légèrement pâli en bas à gauche.
RARE ET BELLE LETTRE DE SENANCOUR À L’ATTENTION DE GEORGE SAND À LA SUITE D’UN ARTICLE
...Les Deux Mondes [la Revue des deux mondes dans laquelle écrivait George Sand] me sont témoins de ma reconnaissance en qualité d’éditeur d’Obermann pour une main qu’à bon et double titre peut être nommée très gracieuse et qui a si obligeamment et d’un ton si ferme interrompu par malheur quelque page de Lélia [publié Chez Dupuy en 1833] pour contribuer à donner à Obermann dans sa solitude des amis d’un heureux choix. Au moment de sortir je n’ai pu que parcourir cet article remarquable [...]. Personnellement inconnu de l’auteur de ce morceau je suppose que M. Ledoux aura la complaisance de faire agréer mes salutations empressées et je dirai sans beaucoup (?) d’indiscrétion mes hommages la renommée ayant je crois cité avec prédilection vers l’Ohio une très aimable cacique du nom de Georges (sic)...
Senancour, passionné de Jean-Jacques Rousseau, publie en 1799 Rêveries sur la nature primitive de l’homme, puis en 1804, Oberman. Inconnu jusqu'au jour où dans les années 1830, Sainte-Beuve, George Sand, et Liszt le découvrent. Son roman Oberman, accueilli avec indifférence en 1804, remporte un véritable succès après la publication d’articles de Sainte-Beuve et sa préface à la réédition de 1833. George Sand rédige la préface à une troisième édition du vivant de l’auteur, en 1840.