LA TOUR DU PIN (Patrice de). Né à Paris. 1911-1975. Écrivain et poète. Lauréat du Grand prix de la poésie de l’Académie française. 8 L.A.S. « Patrice de La Tour du Pin » à Roger Richard [dir. de la revue Les Cahiers des Poètes]. Paris et Le Bignon-Mirabeau, [18 octobre, 1935], sans date. 8 pp. 3/4 in-4, 1 p. in-8.
Joint : le 5e Cahier de la 1ère série des « Cahiers des Poètes » contenant le poème D’un aventurier (15 mai 1935, Éditions René Debresse, Paris).
Lettres relatives à la publication du poème D’un aventurier en 1935 chez l’éditeur Robert Richard dans « Les Cahiers des Poètes » et annonçant la parution d’autres poèmes (l’Enfer, le Jeu du Seul, le Premier Mort) et Psaumes.
- …Je viens de recevoir votre lettre qui m’a étonné – et d’ailleurs ravi dans un autre sens, car je ne croyais pas, sur la foi de votre dernière lettre que les Cahiers des Poètes aient continué à vivre (…). 1° Je n’ai pas de poèmes inedits pour le moment, car j’ai travaillé tout l’hiver à un assez long poème nommé l’Enfer, qui va paraitre d’ici un mois : tout ce que j’ai fait d’autre, je l’ai donné à des revues : je peux donc à la rigueur ressembler ces poèmes de cet automne et de cet hiver, et vous les envoyer. 2° Vous savez - ou vous ne savez pas – que j’ai un certain nombre de livres en train, qui sont de tout ordre (theatral, liturgique etc) et que je ne publie pas encore maintenant : ils sont ecrits par des personnages dont je parle deja dans l’Enfer, et que l’on verra egalement dans le Jeu du Seul que je publierai l’an prochain : dans l’Enfer, j’ai composé en quelque sorte un système de notes et de références, qui se rapportent à ces livres, sont tirés de ces livres et creusent un peu plus les personnages : (excusez-moi, je vous en supplie de toutes ces explications, j’en arrive à ce qui a trait plus specialement aux editions des Cahiers des Poètes : j’ai un certain nombre de Psaumes réunis sous le titre de Lucernaire (c’était vous le savez un office de la nuit) : qu’en pensez vous ? …
- Il veut savoir s’il peut lui envoyer les Psaumes et profiter de la page biographique pour écrire une notice biographique sur leur l’auteur. Il attend une réponse avant de mettre au point les Psaumes.
- …Je m’aperçois que je n’aurai jamais le temps de mettre au point les "Psaumes" dont dont je vous ai parlés dans ma dernière lettre, et qu’au fond il serait difficile d’en choisir quelques uns parmi tous ceux qui ont ete ecrits : je suis en train de corriger d’autres epreuves, et n’ai pas une minute de trop : c’est pourquoi, plutot que de vous donner des choses trop bâclées, je vous enverrai trois poèmes pour les Cahiers des Poètes qui ont d’ailleurs paru dans des Revues : sont le Premier Mort (dans la NRF), le Jeu du Seul (dans le Tresor des Lettres) et D’un Aventurier (qui a paru dans une edition hors-commerce. – Tout cela est assez long. Vraiment, je ne peux pas vous donner de choses inedites parce que je n’en ai pas de publiables – tous les manuscrits que je possède étant en prose, ou destinés a paraitre bien plus tard : je m’en excuse tres sincèrement, mais vous m’avez dit en novembre Dernier, si je me rappelle bien, que vous consentiriez a publier des choses non-inedites. Je me vois forcé de recourir à cela, ce n’est pas tout a fait de ma faute, car je n’entendais plus parler de votre collection…
- … Je vous envoie donc "D’un Aventurier" comme vous me l’avez demandé : j’ai bien reçu le paquet contenant les differents Cahiers des Poetes que vous avez publiés, et je les lis avec beaucoup de joie…
- La Tour du Pin lui fait savoir qu’il part pour la campagne et lui demande de consigner les épreuves de L’Aventurier.
- Il le remercie pour les exemplaires reçus de L’Aventurier et lui a fait parvenir l’exemplaire de l’Enfer.
- …Comment puis-je vous remercier de votre lettre qui m’a fait un si beau plaisir ? Je me souviens fort bien de nos premières relations, alors que je faisais mon service militaire.
Je ne crois pas malheureusement que je pourrai vous fournir un des Cahiers de la première serie des "Cahiers des Poètes" et je vous en donne la raison immediatement : Armand Guibert m’a demandé quelque chose pour les Cahiers de Barbarie qu’il a récemment fondés et j’ai peur, etant donné qu’il lui faudrait une quarantaine de pages, de n’avoir plus de poèmes terminés qu’il me serait possible de vous donner.
A moins que (et je n’ai pas pu comprendre très bien la date dans votre lettre) je puisse vous les envoyer vers le mois d’avril ou de mai prochain et dans ce cas la, je ne vois vraiment pas de raisons pour refuser votre offre : je serai tres content, au contraire d’être edite chez vous…
- La Tour du Pin ne peut pas se rendre à la soirée poétique du 19 octobre car il part pour la campagne. Il approuve tout à fait la fin de L’Aventurier proposée par l’éditeur.