GOUNOD (Charles).
Né à Paris. 1818-1893.
Compositeur. Premier Prix de Rome en 1839. L.A.S. « Ch. Gounod » à Pauline Viardot.
Château de Morainville – Blangy, 22 août 1877. 2 pp. 1/3 in-8.
Charles Gounod assure qu’il accueille …avec joie la pensée d’être le témoin de ma chère petite Marianne et de vous donner cette preuve de plus du bonheur que je trouve à la voir heureuse… Cependant il précise qu’il sera absent de Paris jusqu’au 21 octobre, au moins. Il attend donc des précisions sur la date du mariage.…Je suis bien content de ce que vous me dites de Louise : je compte sur un succès véritable et bon teint… L’ouverture sera de …style un peu Rossinien, ce qui est plus parent d’Haydn qu’on ne le pense : le sujet, d’ailleurs, frise le Barbier (allusion au Barbier de Séville de Rossini)… Et de conclure …embrassez pour moi les chères enfants : trempez les ; trempez vous tous, et que la mer vous soit une mère toute à la fois amère et douce…
Pauline Viardot, 1821-1910, cantatrice et compositrice, soeur de La Malibran, fut une grande amie de Charles Gounod. Dans cette lettre, il est question du mariage de la fille de Pauline Viardot, Marianne, avec Gabriel Fauré. Celui-ci était tombé follement amoureux de la jeune Marianne qui finit par s’inquiéter de cette passion et rompit son engagement. Le compositeur tomba alors dans une longue et profonde tristesse qui transparait dans son œuvre musicale de cette époque.