GODARD (Benjamin).
Né à Paris. 1849-1895. Compositeur.
Prix de la Ville de Paris en 1878 pour sa symphonie le Tasse et Prix Chartier pour ses œuvres de musique de chambre.
Lettre Autographe (non signée) à « Mon cher Grus » [Lucien Grus, son éditeur]. Saint Valery-en-Caux, 18 août 1880. 4 pp. in-8. Papier toilé.
Le compositeur a chargé son ami Falkenberg [1854-1940, pianiste] d’apporter à son éditeur l’orchestration du premier acte des Guelfes, travail pour lequel Benjamin Godard espère en retour la somme de 332 francs. Il lui suggère par ailleurs d’attendre ...pour faire copier le premier acte, j’ai un de mes élèves (artiste) qui, pour l’instant, n’est pas dans une brillante position et qui sera bien heureux de se charger de ce travail. Mais comme il ne veut pas se nommer, il n’y a que moi qui puisse être intermédiaire en cette affaire. (...) Avez-vous pensé à ma proposition de faire traduire notre ouvrage et à le faire jouer à Vienne à Londres et en Italie ? Pour qu’il puisse passer cet hiver, il faudrait s’en occuper dès maintenant. Réfléchissez y ! en somme il n’y a pas que Paris au monde. Paris nous semble tout parce que nous y demeurons mais que de grands artistes se sont passés de Paris. Ni Mozart, ni Beethoven, ni Weber, ni Schuman, ni Wagner, ni Rubinstein ni etc etc ne doivent leur réputation à Paris. Et Paris est trop heureux d’aller chercher ce qui a du succès (...) J’ai rendez-vous samedi (...) avec Carvalho pour terminer l’affaire de Tasse ; je souhaite vivement qu’elle réussisse, non au point de vue artistique, mais au point de vue pratique car cela faciliterait probablement beaucoup le chemin aux Guelfes...
L’opéra Les Guelfes fut représenté à titre posthume à Rouen le 17 janvier 1902.