D’INDY (Vincent).
Né à Paris. 1851-1931.
Compositeur et enseignant prolifique. L.A.S. « Vincent d’Indy » à « Cher Monsieur Brument » [Narcisse Brument, chef d’orchestre et librettiste].
Paris, 8 octobre 1906. 1 page 1/2 petit in-folio. Papier au nom et adresse de la Schola Cantorum.
D’Indy se voit obligé de refuser l’invitation de Monsieur Brument qui lui proposait un séjour à Alger :
…Il me sera malheureusement impossible d’aller à Alger cet hiver, car il m’est très difficile de quitter l’Ecole et mes 400 élèves, et, pour comble, j’ai du accepter un très bel engagement en février à Moscou, ce qui me prendra 12 jours, et m’obligera à des prodiges de combinaisons pour remplacer mes cours manqués. Ne comptez donc pas sur moi, car je n’aurai pas une minute cet hiver, ne pouvant, en dehors de ces 10 ou 12 jours de vacances disposés que de mes Vendredis, tous les autres jours, je suis à l’Ecole, de 9h du matin à 8h du soir. Croyez que je regrette beaucoup de ne pouvoir faire ce déplacement qui m’eut amusé et intéressé, mais mon métier, hélas ! s’y oppose… Quant aux symphonies de Schumann, la Rhénane est certainement, à mon avis, la plus belle, malgré le final qui n’est pas très heureux, mais je crois la 1ere (Sib) bien plus susceptible d’emballer un public non prévenu, il me semble que c’est celle-là que vous devriez choisir comme initiatrice...
Vincent d’Indy fut l’un des créateurs de la Schola Cantorum de Paris qui ouvrit, en 1894, un établissement d’enseignement supérieur de musique, d’art dramatique et de danse. L’école concurrença notamment le Conservatoire national de musique de Paris.