ROUSSEL (Albert).
Né à Tourcoing. 1869-1937.
Compositeur.
M.A., titré « Notes sur la IVe Symphonie en la majeur »,
rédigé en partie par Albert Roussel, en partie par une autre main.
S.l.n.d. 1 p. 1/2 in-4.
Intéressant manuscrit dans lequel Roussel livre des détails sur la composition et la genèse de sa 4ème symphonie
Brouillon pour un article, peut-être du Courrier musical : …La 4ème Symphonie a été écrite de fin août à décembre 1934, c’est-à-dire quatre ans exactement après la troisième, que Serge Koussevitzki avait demandée à l’auteur pour le 50ème anniversaire de l’Orchestre de Boston. Elle reflète les mêmes tendances : construction classique, sans aucune espèce de programme extra-musical, liberté assez grande dans l’interprétation de la « forme », fidélité en système tonal, n’excluant d’ailleurs pas l’emploi de la polytonalité, prédominance de l’élément contraquartique, durée relativement courte. Cette symphonie (op.53) comprend 4 parties. Précédé d’un prélude lent de dix-sept mesures, l’Allegro con brio repose sur deux idées contrastées, dont la première [d’une autre main] seule reparait dans le développement ; la seconde, d’un caractère plus calme et expressif, présentée d’abord par le violon, est réexposée à la fin de cette partie, par le premier hautbois. Le Lento molto, de forme ternaire, conduit, dans sa partie médiane, à un grand crescendo, qui débute par une phrase des violon celle, continuée par la flûte et les violons, auxquels se joignent, peu à peu, tous les éléments de l’orchestre. Le thème initial est repris ensuite par la clarinette-solo et la flûte conclut dans une atmosphère apaisée, accompagnée par le premier cor et le quatuor pianissimo...
L’Allegro Scherzando n’offre d’autre particularité que l’intervention d’une troisième idée, qui, à deux reprises différentes, apparait accompagnée par la seconde, - celle-ci toujours exposée par les cuivres. [de la main de Roussel] Le final, Allegro molto affecte la forme d’un Rondo, dont le refrain est exposé, la première fois, par le hautbois solo sur les arpèges piqués des clarinettes, les pizzicati des cordes. Sa dernière présentation complète, avant la conclusion de la symphonie, a lieu dans une explosion de tout l’orchestre et dans un rythme complètement changé. La partition est écrite pour l’orchestre normal, avec une seule harpe. Elle est dédiée à Albert Wolff, directeur des Concerts Pasdeloup...