GUYOT (Louis).
Décédé en 1788. Apothicaire du Commun de la Reine, distillateur du Roi (Louis XV).
Manuscrit Autographe intitulé Mémoire du Sr Guyot, fait d’après des pièces authentiques pour servir dans le besoin a sa famille. S.l., 27 avril 1778. 15 pages 2/3 petit in-folio, soit 9 feuillets attachés par un petit cordon rouge (premier feuillet détaché).
Ample et intéressant mémoire d’un apothicaire de Louis XV, relatif à son invention d’une « eau préservative » et à celle d’une « eau pour les yeux » par le comte d'Onsenbray.
Cet exposé est destiné à sa famille, afin qu’elle puisse, si nécessaire, faire valoir ses droits. Dans ce but, le mémoire établit les
faits qui se rapportent à ses inventions et récapitule les démarches entreprises par Guyot et ses protecteurs pour obtenir réparation des préjudices qu’il estime avoir subis.
Guyot fait valoir tout d’abord que Louis-Léon Pajot, comte d’Onsenbray [Paris, 1678-1754], académicien honoraire, lui léguait par testament sa collection d’histoire naturelle constituant son cabinet, reconnaissant que l’eau conservatrice, dont il usait pour la conservation de celle-ci, était de l’invention de Guyot. Or le roi ayant désiré acquérir pour l’Académie des sciences le secret de cette eau, versa à Guyot une pension de 1 200 livres. Du fait de cet octroi, d'Onsenbray transforma par un codicille, le legs de son cabinet à Guyot, en faveur de l’Académie, ce qui représentait une perte de 20 000 livres. À l’appui de cet exposé Guyot recopie les lettres envoyées successivement par lui et le Mal de Mouchy (le comte de Noailles) aux membres de l’Académie.
Pour finir, il procède au récit des ennuis qu’il a rencontrés à la suite de la distribution gratuite aux pauvres (distribution qui dure depuis 60 ans, dont 40 par lui-même) de l’eau pour les yeux conformément aux souhaits de son inventeur, le comte d’Onsenbray.