LAVOISIER (Antoine Laurent de).
Né à Paris. 1743 – guillotiné en 1794.
Chimiste. Père de la chimie moderne.
L.A.S. à la troisième personne, adressée au baron Dietrich.
Paris, 1er juillet 1788. 1 page in-4. Joint un portrait gravé de Lavoisier.
D’une grande rareté
...M. Lavoisier qui est de retour d’un petit voyage quil vient de faire a Cherbourg et lieux circumvoisins a l’honneur denvoyer a Monsieur le Baron Dietrich la suitte de la traduction de Kirwan qui est presqu’a sa fin. Il y a joint une copie des observations de M. de Morveau [le chimiste Louis Guyton de Morveau] qui doivent terminer louvrage. Il espere qu’avec ces materiaux il pourra commencer le rapport, limprimeur le demande avant de terminer limpression....
Il s’agit de l’Essai sur le phlogistique, et sur la constitution des acides de M. Kirwan, traduit de l'anglais, avec des notes de MM. de Morveau, Lavoisier, de La Place, Monge, Berthollet, & de Fourcroy. En 1788, l’épouse du chimiste, Marie-Anne de Lavoisier, chimiste elle-même, avait traduit l’ouvrage du scientifique irlandais Richard Kirwan (1733-1812), Essai sur le phlogistique et la constitution des acides, qui sera complété par des notes critiques rédigées par Lavoisier et ses collaborateurs.
Père de la chimie moderne et découvreur de l'oxygène, Antoine-Laurent de Lavoisier témoigne par sa vie et son œuvre de la grandeur du XVIIIe siècle français.
Ses recherches sont rassemblées dans un Traité élémentaire de chimie, publié en 1789. Elles tournent autour d'un principe que l'on résume par l'aphorisme : « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ».
Il est également fermier général (collecteur d'impôts), ce qui lui vaudra d'être guillotiné sous la Révolution. On prête au vice-président du tribunal la formule : « La République n'a pas besoin de savants ! »...